Tenores di Orosei Antoni Milia

la formation

Tenores di Orosei Antoni Milia, c’est le nom  d’une des plus célèbres formations vocales sardes qui  dans le domaine international de la musique ethnique et religieuse a réussi à se hisser au premier rang. Le groupe propose un répertoire constitué à la fois de chants sacrés « a cuncordu  » et de chants profanes « a tenores ». En ce qui concerne les chants sacrés, le groupe interprète d’anciens chants religieux en latin mais Il dispose également d’un répertoire spécifique traditionnel  appelé « gotzos » que l’on apprend dans le cadre stricte des confréries religieuses. D’autre part, c’est  dans des « tzilleris », les bars typiques de la Sardaigne qu’il se familiarise avec les chants profanes locaux qui accompagnent sérénades et bals traditionnels. En partant de ce répertoire basé sur la musique traditionnelle sarde, les artistes se sont ouverts avec le temps à d’autres traditions musicales grâce à des rencontres  faites en Italie et à travers le monde.

 

En 2018 sort leur deuxième album intitulé « A Pitzinnu mi torro », composé de quatorze titres du répertoire traditionnel sacré de Orosei. L’un de ces morceaux, inédit,   « Su Ballu e Tres Passos » a été retrouvé récemment grâce aux recherches de Tore, la « Voce » du groupe. Actuellement le groupe se compose de la façon suivante :

Tore Mula. VOCHE

Alessandro Contu. BASSO

Alessandro Fadda. CRONTA

Francesco Mula. MESU VOCHE

Le chant "a tenore" :

Les informations sur l’origine du chant « a tenore » sont trop vagues pour permettre de le dater précisément. Certains témoignages remontant à la période avant Jesus Christ attestent d’un chant à quatre voix interprété par des prisonniers de Rome originaires du centre de l’Ile. D’autres sources font remonter la naissance de ce chant à l’époque nuragique. D’autre part, le chant « a tenore » semble avoir pour origine l’imitation de la nature :

 «Su bassu » imiterait le bœuf, « sa contra » la brebis, « sa mesu voche » l’agneau, alors que le soliste symbolise l’homme, qui est parvenu à dominer la nature.

Le « bassu  » et la « contra » utilisent des techniques harmoniques très semblables aux « tuvane ». D’autre part, à Tuva aussi, selon la tradition, les bergers développèrent des formes de chants harmoniques visant à d’établir un contact avec les entités spirituelles inhérentes à toute chose en s’appropriant leur force grâce à l’imitation des animaux et de la nature.

« Su bassu » est la première voix gutturale du groupe : on l’obtient en mettant en vibration les fausses cordes vocales qui résonnent une octave en  dessous des « vraies » cordes vocales. On retrouve cette technique vocale dans le kargyraa et dans le chant des moines tibétains.

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