Zoé Pia clarinettiste, compositrice, chercheuse passionnée, créatrice et directeur de festivals et de projets éducatifs sarde. Sa vie a vu la réalisation d’innombrables études universitaires, d’abord en musique classique puis en composition et jazz d’avant-garde, au Conservatoire de
Cagliari, Conservatoire de Rovigo, Conservatoire Supérieur de Murcie, Teatro Alla Scala Academy (entrepreneuriat musical), séminaires de l’Académie Chigiana, Siena Jazz, Nuoro Jazz. Son activité professionnelle depuis son plus jeune âge compte de nombreuses collaborations.
Elle a collaboré avec : la Philharmonie Italienne, Filarmonia Veneta, Orquestra de
Percussion et Vientos de Murcia, Orchestre de Chambre Européen Uni, Feu! Orchestre.
Son premier album Shardana (Caligula Record 2016) a été largement acclamé.
Succès auprès de la critique et du public et l’a amenée à se produire sur les scènes de
Festivals de jazz les plus importants en Italie et à l’étranger.
En 2022 elle est la créatrice et chef de projet du projet pédagogique Little Jazz Festival,
décerné par l’IJVAS au Lycée de Fiesso Umbertien. En 2023 elle est nommée directrice artistique et projet manager du Maggio Rodigino 2023, dans sa résidence secondaire, Rovigo.
Indindara a fait ses débuts au Cala Gonone Jazz Festival : une immersion sonore dans le souffle ancestral de l’île, un flux vital entre l’archaïque, le sacré, l’avant-garde et la création improvisée vers l’opportunité d’un voyage cognitif des aspirations intimes du « L’homme et sa relation avec la vie.
Le mot Indindara naît de l’union du verbe pronominal, réflexif réciproque de s’en aller (en sarde) et du phonosymbolisme, ou de la capacité des sons du langage (téléphones) à interagir par des qualités acoustiques et articulatoires avec le sens des termes qu’ils transmettre.
Le projet est né du désir des musiciens de se rencontrer, de dialoguer, de croiser leurs connaissances sonores et du partage du concept d’edeumonia, ou bonheur compris comme but de la vie et comme fondement de l’éthique. En particulier, c’est un bonheur auquel on attribue un rôle précis dans l’orientation de sa conduite. Eudaemonia s’avère être une ressource intéressante pour la nouvelle rencontre sonore : elle se concentre non pas tant sur le contenu insaisissable du bonheur, mais sur sa position et son orientation.
Les sons des launeddas et de la clarinette avec effets électroniques, stations en boucle, cloches et instruments typiques des processions se joindront aux sons extraordinaires des quatre voix de ténor pour aller vers de nouvelles résolutions acoustiques, véhiculer l’idée d’éternité et supprimer toute référence temporelle. Respirer une atmosphère méditerranéenne, mais surtout archaïque et mystérieuse, exprimée pourtant dans une langue vivante. Une double stratification donc, qui crée un court-circuit pour aller plus loin.