Bijan Chemirani

Au milieu des années 80, à 7 ans, Bijan Chemirani s’empare d’un instrument de musique pour la première fois. Ce que ses doigts font alors jaillir du zarb de papier mâché que son père a rapporté d’Iran, est un rythme imparfait, mais à force d’écoute, d’observation et entraînement Bijan, comme son père ou son frère Keyvan, deviendra un maitre du zarb.

 

 

II étudie le zarb en tête à tête avec son père ou en trio avec son aîné Keyvan. A la fin des années 90 Djamchid et Keyvan proposent à Bijan de les rejoindre pour créer le trio Chemirani. Leur complicité virtuose épate les amateurs de musiques traditionnelles comme les mélomanes éclairés. Le goût de l’aventure les pousse à multiplier les collaborations. La rencontre avec Ross Daly – musicien irlandais installé en Crète – s’avère particulièrement marquante. Pour Iui « La musique traditionnelle a autant besoin de se nourrir de l’inspiration des musiciens d’aujourd’hui que de la connaissance du passé ». Cette philosophie est un déclic pour Bijan. Habitant Marseille, Bijan est en contact étroit avec l’imaginaire voyageur de la méditerranée, comme avec les recherches de fonds et de formes des jeunes musiciens occitans.

 

 

En 2001, son premier aIbum soIo GuIistan, reflète son parcours. On y retrouve son frère et son père, Ross Daly et le grecque Socratis Sinopoulos, mais aussi le compositeur Henri Agnel ou le chanteur occitan Manu Théron. Un an pIus tard, sur Eos+son travail de compositeur s’affine autant que son horizon s’élargit. En plus des percussions il joue du luth saz. A ses côtés apparaissent le chanteur sénégalais Pape N’Diaye, le multi instrumentiste Loy Erhlich, le guitariste jazz Pierre Ruiz, le joueur de doudouk arménien Levon Minassian, ses soeurs Mardjane et Maryam au chant et surtout le musicien crétois Stelios Petrakis. Avec cet ancien élève de Ross Daly l’aventure se poursuit sous la forme d’un disque en duo, Kismet.

 

 

La réputation de Bijan grandit et les collaborations se multiplient. Sa dextérité et Ia grande étendue de sa palette attire des artistes comme Ie saxophoniste Jean-Marc Padovani, Ie cIarinettiste Yom, Ie mandoIiniste Patrick VaiIIant, Ie guitariste fIamenco Juan Carmona, Ia vocaIiste marocaine Amina AIaoui, Ia bretonne Annie EbreI ou Ie marseillais Sam Karpienia. Même l’ancien Noir Désir, Serge Teyssot-Gay ou l’ex Police, Sting font appel à son agilité. 

 

En 2007, iI fonde Ie groupe Oneira en compagnie de sa soeur Maryam et de la chanteuse grecque Maria Simoglou, du joueur de flûte ney Harris Lambrakis, du guitariste Kevin Seddiki et du joueur de vieIIe PierIo BertoIino. Laboratoire de traditions croisées et de rêves partagés où chacun apporte son inspiration et son taIent, Oneira sort un premier aIbum en 2009 Si+La+Mar+suivi en 2012 de Tâle Yâd. 

 

En parallèle, Bijan trouve Ie temps de jouer avec Ie trio famiIiaI, Ie trio Lopez, Petrakis, Chemirani, le projet Forabandit qui réunit le fondateur de Dupain, Sam Karpienia et Ie musicien turc UIaş »Ozdemir ou de travailler à son rythme à un projet de disque soIo.